Expo 2021. Colombie: comment changer d'avis sur une nation en quarante minutes
A la découverte d'une terre lointaine et inattendue: le secret du succès du pavillon colombien à l'Expo est ici.
L'idée d'une entrée nocturne à l'Expo est, il faut le dire, très appropriée . La possibilité d'utiliser le chiffre tout à fait abordable de cinq euros par habitant pour passer une soirée au centre de l'événement milanais est tentante. Une chose est immédiatement claire pour le visiteur du soir: les plus «beaux» pavillons - qui sont invariablement aussi les plus convoités et cités dans les différents «classements populaires» qui ne sont pas difficiles à trouver en ligne - sont aussi les plus fréquentés. Et donc, sachant que tout le monde ferme à 21het que donc le temps disponible est court - même si en partie ce n'est pas vrai car plusieurs restent "clandestinement" ouverts même au-delà du temps imparti - il est utile de se concentrer sur un objectif prédéterminé et d'en tenir compte pour supporter un peu d'attente pour entrer dans au moins un des pays en tête des hit-parades. Et donc, selon ce schéma, voici un autre des buts marqués dans ma «carte très personnelle», comme disait le grand Rino Tommasi: la Colombie . De l'extérieur cela ne me plaît pas beaucoup, mais la file d'attente est raisonnable et le temps presse ... mais oui, allons à l'intérieur ...
Un pays à découvrir
Les pavillons sont construits pour étonner, c'est clair. Il y a ceux qui réussissent avec des idées originales, tandis qu'il y a ceux qui essaient de le faire avec des choix tellement abscons et bizarres qu'ils nous laissent perplexes. Au lieu de cela, peut-être parce qu'ils sont désireux de donner une image différente de celle communément connue, il y a ceux qui choisissent simplement de parler d'eux-mêmes, leurs traditions, leur terre, leurs richesses, ne parlent peut-être pas pour une fois de leurs misères. C'est le cas de la Colombie, pays dont on peut dire, sans crainte d'offenser personne, que la réputation internationale n'est pas exactement la meilleure, associée presque automatiquement au «cartel de Medellin», à la guerre civile et à la violence. Non pas que tout cela ne soit pas une réalité dramatique et, peut-être, pas encore uniquement liée au passé, mais comme toujours lorsque les choses sont vues superficiellement, «un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse». C'est peut-être précisément pourquoi le pavillon colombien impressionne tous ceux qui l'ont vu: en quarante minutes le visiteur moyen, accueilli par les garçons colombiens qui guident le parcours de l'exposition, découvre une richesse inconnue et sans bornes et se pose sérieusement une question: quand puis-je aller la goûter de près?
Les cinq «niveaux climatiques» du monde
La Colombie et son histoire est le protagoniste du pavillon, entièrement construit avec des images spectaculaires qui se succèdent à une vitesse presque stupéfiante. L'originalité de ce pays réside dans sa position particulière et dans sa conformation physique qui en font une sorte d'unicum sur Terre. Dans l'état qui tire son nom du plus grand navigateur italien de tous les temps - comme on s'en souvient au début de la visite guidée avec une sage captatio benevolentiae - la proximité de l' équateur rend la température stable et annule les saisons, de sorte que le climat est régulé seulement de l'altitude. Mais puisqu'en Colombie on passe des plages des Caraïbes au pic Cristobal Colonqui dépasse cinq mille mètres de hauteur, il y a dans le pays les cinq «niveaux climatiques» du monde qui conduisent, dans un espace limité, à une biodiversité sans précédent qui se traduit par cinquante mille espèces différentes de plantes et d'animaux. Un record du monde. Puisque mon propos n'est pas de "supprimer la surprise", mais d'encourager les visiteurs, je me limiterai à quelques indices, en essayant d'augmenter la curiosité sans "révéler le tueur". Dans les différentes sections de l'exposition, vous traversez chacun de ces "climats", du plus chaud qui caractérise 80% de la surface du pays et qui a des températures comprises entre 27 et 35 degrés 365 jours par an jusqu'à celui des nieves perpétuasde la Cordillère des Andes. Entre les deux, le climat tempéré de Medellin , la ville de la «source éternelle» où il passe toute l'année de 19 à 26 degrés, le «climat froid» de Bogotá , une métropole de 8 millions d'habitants à 2600 mètres d'altitude où la température oscille toujours autour d'une moyenne de 13 degrés, ne dépassant jamais 18 et ne descendant jamais en dessous de 6, et surtout le fascinant " paramo», Un niveau climatique inconnu en Europe et présent uniquement en Amérique du Sud. À une altitude comprise entre 3000 et 5000 mètres d'altitude, dans le Paramos de Santa Marta, la température est toujours autour de 5 degrés et l'eau est une ressource tellement abondante qu'elle constitue une véritable réserve d'eau pour tout le pays. Mais attention, la fin de la visite est une double surprise: dans la dernière section un mur vidéo spectaculaireil vous mènera comme si vous étiez dans un gigantesque ascenseur du point le plus élevé au point le plus bas de la ville à travers une séquence d'images "réelles" palpitantes, tandis que dans la salle "adieu" vous serez infecté de joie par La Tierra del Olvido, un succès de Carlos Vives qui à la maison est une vraie star, rejoint dans une vidéo spectaculaire qui retrace les cinq pisos termicos par les grands artistes de son pays. Seul un fragment circule sur le net ...